Le gel a donné un second souffle à la campagne après un premier trimestre 2017 qui apparaissait languissant.
« Il n’y a plus rien à vendre. Le millésime 2016, c’est plié. Ce qu’il restait du 2015 aussi, annonce Pierre-Jean Bertri, président du syndicat des courtiers du Var. La campagne s’est déroulée en deux tranches. La première, juste après les vendanges, où le négoce s’est approvisionné en lots de belle qualité pour ses marques. Ensuite, ça été un peu poussif. Le négoce savait qu’il y avait du vin. 2016 était une belle récolte en quantité et en qualité. Et puis à partir de la mi-mai, en quinze jours à trois semaines, tout s’est vendu ».
Encore un effet du gel ? Non. La conséquence du dynamisme des marchés aval. « A l’export, nous continuons de croître. Tous nos marchés sont à la hausse. En France, nous avons bénéficié des très beau mois d’avril et de juin pour retrouver des positions en grandes surfaces où nous avons enregistré de meilleurs performances que les autres rosés », explique Brice Eymard, directeur du CIVP, l’interprofession. Malgré cet emballement, les cours sont restés stables. Pour le côtes-de-provence rosé, la moyenne s’établit 218 €/hl contre 220 €/hl en 2015/2016.
Des moûts de rosés se sont vendus à 220 €/hl
Cette année, il en sera autrement. Des moûts de rosés se sont vendus à 220 €/hl. Pierre-Jean Bertri s’inquiète. « Les stocks sont bas. Et il nous arrive le millésime 2017 qui souffre d’un déficit important en raison de la sécheresse. C’est embêtant pour le développement de l’appellation ».
Eric Pastorino, le président de l’ODG Côtes de Provence tempère. « Il n’y aura pas de rupture de stock », prédit-il. Mais il se garde de tout pronostic au sujet du volume de la récolte 2017. Dans l’attente d’avoir des informations fiables sur le sujet, il assure : « nous avons un très beau millésime, avec beaucoup de fraîcheur. Les gens ont été très réactifs. Ils ne se sont pas laissé déborder par les degrés alcooliques. Ils ont commencé tôt. Chez nous, à la cave de Gonfaron, nous ouvert le 12 août. En 90 ans d’existence, nous n’avions jamais ouvert aussi tôt'.
[ Source VITISPHERE ]